Les Saveurs de l’Année ont tout misé sur les consommateurs.
Pourquoi ?
L’idée de base est tout simplement de proposer un signe de qualité attribué par ceux qui consomment les produits. C’est simple, et c’est direct.
Quel avantage y voyez-vous ?
Le jugement des consommateurs est 100 % neutre car ils sont libres de parole et de pensée, hors de toute influence partisane. Donc, totalement sincères et indépendants dans leurs notes et commentaires.
Mais les consommateurs sont-ils vraiment concernés ?
Plus que jamais. Depuis quelques années, tout le monde s’accorde à dire que le consommateur devient même un « consom’acteur ». Il veut participer et donner un sens à sa consommation. Et bien, avec les Saveurs de l’Année, nous lui donnons vraiment les moyens de s’exprimer dans de bonnes conditions !
Pourquoi est-ce que cela fonctionne ?
Tout simplement parce que les consommateurs savent très bien ce qu’ils « veulent » et ce qu’ils « aiment ». Lorsqu’ils délivrent un jugement, ils « y mettent du leur ». Ils prennent pour référence leurs expériences personnelles. Et pour chaque note attribuée, ils vont puiser une part de leur vécu. Au bout du compte, nous obtenons une information personnelle
de grande valeur.
Ressentez-vous vraiment une adhésion ?
Tout à fait ! Les consommateurs sont extrêmement motivés. Il faut savoir qu’un français sur 2 est d’accord pour participer à des dégustations comme les nôtres ! Un français sur deux prêt à consacrer du temps, à s’impliquer pour que son avis soit entendu, c’est phénoménal et cela donne une assise formidable à notre vision de la Qualité
Consommateurs® !
Et concrètement, lors des dégustations,
comment cela se passe ?
Et bien les consommateurs prennent leur rôle très au sérieux. Ils ont une attitude exigeante et ne font pas de cadeau ! C’est dans leurs gènes ! En plus, quand ils participent à nos tests, ils se déplacent jusqu’aux centres d’évaluation. Ils sont briefés, mis en conditions et extrêmement concentrés pour passer les produits au crible : aspect, odeur, texture, goût…
tout compte ! Je vous assure que dans ces conditions, les consommateurs exercent leur sens critique sans concession. Leur indépendance prend ici toute sa dimension.
Les testeurs expriment-ils une satisfaction particulière ?
Lorsque les consommateurs prennent part à des dégustations, à des évaluations sensorielles, c’est pour que leur avis serve à quelque chose. Ils apprécient de donner un « avis utile » pour que leur point de vue contribue à un jugement collectif.
Le résultat est-il concluant ?
Notre baromètre réalisé chaque année par BVA montre qu’aujourd’hui, 92 % des consommateurs sont satisfaits du goût des produits porteurs du signe Saveur de l’Année. Alors si rien n’est acquis éternellement, nous pensons toutefois que le contrat de confiance est rempli !
Vous avez parlé de « Qualité Consommateurs® ».
Pouvez-vous préciser ?
La Qualité Consommateurs®, c’est une qualité collaborative qui prend appui sur l’intelligence des consommateurs et sur leur capacité de jugement. Il y a deux dimensions fortes : l’aspect collectif, car les consommateurs constituent une somme d’expériences aussi diversifiées que complémentaires quand ils sont réunis au sein de nos jurys. Et puis l’aspect réaliste,
car les jurys de consommateurs sont extrêmement pertinents pour jauger la qualité gustative d’un produit dès lors qu’ils peuvent le tester et l’apprécier en conditions réelles.
Comment vous positionnez-vous vis-à-vis des labels d’état ?
Notre volonté est de proposer un éclairage complémentaire aux certifications et aux labels attribués par des experts, et qui portent le plus souvent sur des dimensions liées aux conditions de fabrication. La démarche des Saveurs de l’Année apporte un regard nouveau et je dois dire unique en son genre : le regard des consommateurs sur le produit « fini », tel qu’il est en
rayon.
Et cette démarche consommateurs a-t-elle été bien accueillie ?
Lorsque nous donnons la parole aux consommateurs, il est vrai que l’expert, le spécialiste, et même parfois le journaliste… voient leur monopole d’expertise remis en cause. Mais il faut accepter que les temps changent. Hormis les démarches comme les nôtres, le consommateur fait encore trop souvent figure d’intrus. Et c’est vrai, j’ai parfois eu l’impression que l’avis du consommateur
dérangeait. Mais je crois sincèrement que maintenant, tout cela rentre dans les moeurs.
Comment expliquez-vous cette évolution ?
Indiscutablement, l’évolution est due au Web 2.0, le web de participation avec tous ses blogs et ses forums. Cela a été une vraie prise de conscience pour tous. Aujourd’hui, les internautes se comportent sur la toile comme des acteurs engagés, non comme des consommateurs inconséquents. Et tous les acteurs de la société civile en ont pris acte. Nous entrons dans le monde de l’intelligence
collective, voir même dans la « république des consommateurs » et j’en suis personnellement ravi !
En fait, le consommateur est votre source d’inspiration ?
C’est même mon obsession ! Je vous rappelle que Monadia est le 1er Centre de Qualité Consommateurs de France. Nos équipes travaillent en permanence pour placer les consommateurs au cœur des systèmes de qualité. C’est passionnant.
Et cela depuis combien de temps ?
Nous avons commencé en 1996. Et depuis, nous développons les moyens techniques pour que chaque année, des dizaines de milliers de consommateurs puissent s’exprimer sur les produits qu’ils consomment et dire ainsi leur niveau d’exigence. Avec Monadia, ils disposent d’une place de choix pour évaluer les produits. Ils sont aux avants postes.
Vous intervenez dans d’autres secteurs que l’alimentaire ?
Oui, nous faisons appel au sens critique des consommateurs sur la cosmétique, ce qui se concrétise par des produits récompensés par des Victoires de la Beauté, depuis 2003 maintenant.
C’est différent des Saveurs de l’Année ?
Chaque univers a effectivement ses contraintes. Pour des dégustations rigoureuses, il vaut mieux avoir recours à des laboratoires d’évaluations sensorielles pour des évaluations "in situ". Mais pour la beauté, rien ne vaut l’intimité de sa propre salle de bain. Un process encore un fois encadré par des laboratoires d'évaluation sensoriels.
Hors des consommateurs, il n’y a donc point de salut ?
Je vous l’ai dit, le consommateur est pour Monadia un passage obligé. Car cela traduit notre vision moderne des signes de qualité. Alors partout et toujours, nous faisons en sorte que les consommateurs soient écoutés et entendus. Et les derniers chiffres de l’Ifop* nous donnent raison. Lorsque l’on pose la question, « A quel signe de qualité accorderiez-vous le plus de confiance ? », les français répondent en 1er lieu « à ceux attribués par des consommateurs » (à 66 %) tandis qu’ils ne sont plus que 24 % à répondre « à ceux attribués par pouvoirs publics ». C’est totalement significatif et rien ne peut davantage nous encourager à persévérer.
*Etude Ifop – juin 2014 sur un échantillon national représentatif de 1009 consommateurs âgés de 18 et plus. |